Il y a des mots qui chantent, et puis d’autres qui glacent.
Des mots qui réconfortent et des mots qui terrassent.
Des mots qui portent haut, qui envolent, qui ravissent,
Des mots qui terrifient ou qui anéantissent.

Des mots qui nous inspirent, nous enivrent de miel,
À dépasser nos rêves et à mordre le ciel,
Des mots qui nous dessèchent en poussière fanée
Éparpillée aux vents de mille éternités.

Et puis il y a des mots à nuls autres pareils,
Qui habillent notre cœur d’un manteau de vermeil,
Qui apaisent notre âme gonflée comme une voile
Par la brise du soir où dansent les étoiles.

Il y en a un, surtout, parmi ces mots si purs,
Qui se fait bouclier, épée, lance ou armure.
Quand au fond de l'abîme, au détour des mémoires,
Il ne reste plus rien ; ce mot-là, c'est : "espoir".