Vous aurez probablement remarqué, à ce stade, que je suis particulièrement friand de science-fiction, et vous ne vous étonnerez donc pas que le bouquin du jour soit une fois encore issu de ce courant littéraire. Il s'agit de "L'Etoile de Pandore", de Peter F. Hamilton, Space Opera truffé de bonnes idées (comme celle qui sous-tend l'univers dans lequel les personnages et les événements vont prendre vie, et qui consiste à voyager de planète en planète en... train - mais je n'en dis pas plus !).

Loin des poncifs et des clichés du genre (petits hommes verts, vaisseaux spatiaux et hyper-industrialisation), Hamilton nous emmène à la découverte d'une société humaine profondément bouleversée par la conquête (toute relative) d'une certaine forme d'immortalité et de multiples histoires qui s'emmêlent et s’enchevêtrent au fil des quatre volumes qui composent le récit. D'un abord un peu difficile en raison de quelques longueurs néanmoins nécessaires pour planter un décor aussi vaste que précis, la lecture en reste cependant facile grâce au style fluide et clair de l'auteur.

Et surtout, il y a cette qualité que j'apprécie tout particulièrement dans ce genre particulier qu'est la science-fiction "Hard Science", qui est de conserver d'un bout à l'autre une vraie crédibilité et une vraie cohérence scientifique, à l'image d'un Greg Bear (nous y reviendrons un jour prochain), d'un Stephen Baxter ou d'un Kim Stanley Robinson, sans pour autant requérir une bonne dose de connaissances en mathématiques ou en physique comme c'est le cas avec les nouvelles de Greg Egan.

Pour accompagner cette épopée (car c'en est une), il fallait une musique à la hauteur des immensités célestes ; Brian Eno a produit en 1983 un album assez extraordinaire intitulé "Apollo: Atmospheres and Soundtracks". Passé hélas relativement inaperçu et composé à l'origine pour un documentaire sur l'odyssée spatiale américaine, il est à mon (humble) avis le support idéal pour vous guider et vous accompagner par-delà les étoiles lointaines dans un voyage fait d'émerveillement.