Depuis longtemps, toute société économique se divise en trois catégories : les initiés, les informés et les bœufs.
Les initiés font la pluie et le beau temps. Ils décident, dirigent, ourdissent et manipulent, le plus souvent pour leur propre bénéfice. Mais ils seront les premiers dont les bœufs réclameront (et probablement, obtiendront, le tout avec moult violence) les têtes lorsque les choses tourneront réellement au vinaigre.
Les informés, pour la plus grande majorité d'entre eux, survivront ; parce que leurs décisions sont prises à l'aune de la raison et du bon sens, et parce qu'ils savent que tout ce que racontent les initiés n'est pas forcement à jeter, mais qu'il faut le passer au crible de pas mal de filtres - dont les moindres ne sont pas l'intelligence et le sens critique.
Les bœufs resteront des bœufs. Ils auront cru et bu les paroles des initiés comme du petit lait et s'en trouveront fort marris le jour fatal arrivé. Ils n'auront jamais voulu écouter l'opinion des informés qu'ils auront taxés des pires intentions et traités de tous les noms. Une une fois qu'ils auront obtenu la tête des initiés, ils reprocheront aux informés de ne pas les avoir prévenus.
On peut changer les sociétés, on ne changera pas les êtres humains.